14 décembre 2012

Franbécois

Une des raisons de la difficulté à discuter du problème de la norme linguistique et de la qualité de la langue au Québec tient au fait qu’on ne s’entend pas sur le sens des mots. Ou que l’on donne souvent aux mêmes mots des significations différentes. C’est pourquoi j’ai avancé le concept de « franbécois », qui permet, me semble-t-il, de délimiter et de définir précisément un pan important du parler des Québécois (mais pas l’intégralité de ce parler).


Le franbécois, ce n’est pas le « français québécois » (notion plus large), ce n’est pas non plus le « joual » (notion stigmatisante). Au sens strict, le franbécois est la langue intermédiaire ou interlangue qui s’est constituée au cours de l’histoire au Canada français du fait de l’interférence de l’anglais, langue dominante, sur le français, langue dominée.

Le périmètre du franbécois se limite donc aux interférences de l’anglais sur le français québécois, aux anglicismes propres à cette variété de français. Cependant ces interférences sont nombreuses et se manifestent dans tous les aspects de la langue (prononciation, grammaire et surtout vocabulaire). Elles prennent la forme de transferts de prononciation, de calques morphologiques, syntaxiques et sémantiques, et d’emprunts de termes.

Mots-clés : Langue française, français québécois, franbécois, concept linguistique.


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